Mes parents étaient ce qu'on peut appeler des
catholiques non pratiquants, donc je peux dire ici que je n'avais aucun repère
spirituel.
Les traditions ayant cependant la vie dure, bien
que mes parents ne pratiquent pas, ils m'ont cependant envoyé au catéchisme
pendant une année, à cause qu'à l'époque nous avions une voisine de palier qui
enseignait aux enfants du quartier, ce qu'elle avait elle même appris. Pendant
cette année-là, j'ai entendu parler de Dieu et de Jésus-Christ, mort sur une
croix, mais en réalité sans en comprendre le sens réel : Comment un enfant le
pourrait-il, d'ailleurs ?
Jésus n'a jamais enseigné le royaume de Dieu à des
enfants, car cela est d'une dimension immense.
Je ne connais pas d'endroit où on voit Jésus
enseigner des enfants.
Vers l'âge de 12 ans, j'ai quelquefois pensé à ce
Dieu et je l'ai même prié sans toutefois le connaitre, mais je me demande
encore aujourd'hui quel était le sujet de mes prières. Ce que je me souviens
c'est que quelquefois je pensais à la mort, et dans mon être intérieur je
savais que quelque chose existait.
Oui, en fait intuitivement je savais qu'il
existait un royaume de Dieu.
Une chose est certaine, c'est que je n'ai jamais
été attiré par le culte à Marie, ni aux saints, ni aux anges, seul Dieu et ce
Jésus sur la croix était Celui vers qui se dirigeaient mes prières enfantines.
Ce n'est qu'une trentaine d'années plus tard que
j'ai vraiment compris ce qu'était la prédestination, et l'élection dont
l'Esprit de Dieu Parle dans les Ecritures. Oh que j'aime ces mots ! Oui ce
sont des mots adorables lorsqu'on découvre qu'ils nous sont adressés
personnellement, à nous qui croyons en l'œuvre de Jésus le Fils de Dieu, étant
Dieu Lui-même parce qu'Il est remonté au ciel après avoir accompli l'œuvre à
laquelle il avait été appelé en faveur de l'homme, et pour satisfaire au
dessein éternel de Dieu.
Il est maintenant assis dans une position de
victoire, à sa droite, en attendant que tout soit consommé.
A l'âge de 20 ans, alors que nous étions jeunes
mariés, mon mari et moi même sommes allés pour la première fois de notre vie à
un marché aux puces, et là nous avons fait la rencontre de gitans qui nous ont
abordés en nous invitant à aller les écouter jouer de la guitare dans un
village situé environ à 20
kilomètres de notre domicile. En effet, cette chose s'est
passée alors que mon mari était en train de regarder une guitare qui se
trouvait sur un étalage.
Nous sommes allés à l'endroit indiqué, non sans
une certaine appréhension, parce que c'étaient des gitans et nous ne savions
pas où nous allions atterrir. En réalité il s'est trouvé que cet endroit était
une assemblée évangélique.
A cette époque j'avoue que je ne comprenais
quasiment rien de ce que j'entendais prêcher.
Ces gitans parlaient mi-Français mi-Espagnol ou
Portugais, je ne sais. Ce qui est extraordinaire, c'est que pendant les
prêches, alors que je ne comprenais rien, je pleurais avec abondance, je
pleurais et pleurais encore à chaque réunion, et rien ne pouvait arrêter mes
larmes.
Il m'était absolument impossible de me retenir et
je ne savais toujours pas pourquoi je pleurais.
Cette situation s'est reproduite de semaine en
semaine pendant deux ans environ.
J'arrivais dans cette salle, je m'asseyais, je
pleurais tout le long de la réunion et je repartais comme j'étais venue, sans
savoir expliquer pourquoi ces larmes coulaient de mes yeux sans que je puisse
les retenir.
Deux ans plus tard nous avons déménagé et nous
n'avons pas pu continuer à suivre ces réunions, car mon mari était itinérant
dans une grosse entreprise d'électricité industrielle. Nous étions déplacés
environ tous les mois.
Le fait de ne pas nous entretenir parce que nous
n'avions pas non plus compris grand chose, nous avons alors repris notre vie dans
le monde.
En 1984, alors que je savais que je vivais dans
le péché, il est arrivé le moment fatidique de Dieu : Le temps de "la"
rencontre allait avoir lieu.
Nous nous sommes installés dans la ville où nous
habitons actuellement, et comme je ne connaissais pas grand monde et que ma
famille se trouvait au loin, je me suis trouvée très seule.
Dans cette période d'isolement, le souvenir de ce
Sauveur qui était venu sur la terre afin de prendre les péchés des hommes sur
Lui, s'est ravivé en moi au point que j'y pensais sans cesse.
Je savais bien que si Jésus revenait à ce
moment-là pour chercher Son Epouse, j'étais perdue.
Chaque jour qui passait, le désir qu'une
rencontre entre Lui et moi se fasse, devenait de plus en plus vif : Je
pensais à l'époque que ce désir venait de moi, alors qu'en réalité c'est
Lui, Jésus, qui me cherchait, comme le berger cherche sa brebis qui manque
à son troupeau.
Un dimanche matin, n'y tenant plus j'ai pris
notre fille qui avait 8 ans à l'époque, et elle et moi nous sommes allées dans
une assemblée évangélique de pentecôte qui se trouve à environ 10 minutes à
pied de chez nous.
Dans cette salle il y avait environ 200
personnes. Je me suis assise et dès cet instant, je n'ai plus vu personne. Je
me suis effondrée en larmes sachant que Celui que mon cœur cherchait depuis si
longtemps était là, en ce lieu.
En réalité le lieu n'avait aucune importance,
mais plutôt le fait que je savais que la rencontre tant attendue s'était
faite là, dans cet instant présent. Je regardais droit sur l'estrade, mais
je ne voyais pas du tout le pasteur, (c'était comme s'il n'était pas là), mais
à la place j'ai senti la présence de Celui qui allait devenir mon Seigneur, et j'ai
su, que dans ce même instant, tous mes péchés avaient été pardonnés par
Lui, Il venait de tous les prendre sur Lui.
Je dirais que je me suis vue comme si j'étais
vêtue de haillons d'une noirceur repoussante, et que d'un seul coup ils
tombaient tous à terre. Dans ce même moment j'ai vu comme quelqu'Un qui
m'ouvrait les bras et en courant je suis allée m'y réfugier, bien que j'étais
toujours assise sur ma chaise.
Quelques jours plus tard, alors que je dormais,
j'ai eu une vision : Je me trouvais dans un endroit où il y avait beaucoup de
monde. Quatre personnes m'ont attrapée, m'ont couchée par terre et allaient me
clouer sur une croix. A l'instant où le premier allait m'enfoncer le clou dans
ma main, je me suis vu debout devant cette croix et simultanément, c'était
Jésus qui recevait le clou qui m'était destiné.
C'était Jésus qui se trouvait maintenant à la
place qui aurait du être la mienne. Oui c'est toujours Lui qui se déplace vers
les hommes en ne leur imputant pas leurs fautes, mais en payant pour elles. Car Dieu a tant aimé qu'Il a donné…
En effet comment ne pas se poser la question qui
est de savoir comment un homme pêcheur de nature pourrait avoir le désir de se
rencontrer avec ce Dieu trois fois Saint, si ce n'était pas ce Dieu excellent
qui faisait le premier pas vers nous en nous attirant à Lui ?
Je crois qu'ici, cela commence déjà à rétablir
une base qui a été faussée de par une mauvaise interprétation des Ecritures qui
disent "convertissez-vous !"
Alors par ignorance, et à cause d'un mauvais
enseignement, on en arrive à dire : Je me
suis convertie à Dieu.
A l'époque, pas un instant je n'avais pensé que
la chair de l'homme dans laquelle règne le péché, avait en elle l'impossibilité
de se tourner naturellement vers Dieu. Non, car cela ne m'a jamais été enseigné
durant les mois et les années où je suis restée dans cette assemblée, et
pourtant il est écrit que la chair à des désirs contraires à l'Esprit !
Mais lorsqu'on est un jeune chrétien et qu'on ne
connait pas les Ecritures, il est facile de se laisser tromper par celui en qui
on avait placé toute notre confiance, pensant innocemment que celui qui se dit
pasteur ne se trompe jamais, ni ne trompe les autres.
La chair, quoi qu'on en dise, cherche à s'enfuir
devant tout ce qui est de Dieu, tout ce qui est du domaine spirituel, et il ne
faut pas moins qu'un acte miraculeux pour que la rencontre entre l'homme et son
Créateur puisse se faire. Il a donc fallu que l'Esprit fasse une rectification
en moi, afin de me faire savoir que la rencontre qui avait eu lieu entre Jésus
et moi, ne venait pas de ma recherche mais de la sienne.
A partir de ce jour-là j'ai marché la tête haute,
alors qu’avant mon péché m’accablait et qu'en plus j’en étais esclave.
Pendant environ un an, je ne cessais d’adorer mon
Seigneur, de l'admirer, et j'admirais aussi les transformations qu'Il opérait
dans ma vie.
Pendant cette même période, à chaque fois que je
me trouvais dans cette assemblée, ce qui s'était passé 15 ans auparavant chez
les gitans se renouvelait de semaine en semaine : Je pleurais et pleurais
encore et j'avais un peu de honte car ces pleurs duraient tout le temps de la
réunion.
Il m'était absolument impossible de me retenir et
je peux vous témoigner que ce n'étaient pas de petites larmes ; ça coulait tout
seul de mes yeux. Je n'avais aucun sanglot, mais mes yeux pleuraient et
pleuraient encore. Je n'ai jamais su dire quelle en était la raison.
J'étais dans une adoration constante et
permanente, au point qu'un jour j'ai demandé au pasteur de l'assemblée où
j'étais, si cette situation était normale, alors que j'entendais sans cesse
qu'il nous fallait prier. C'est une chose que je ne faisais jamais car je
passais mon temps à adorer mon Sauveur.
Le temps de cette période était un temps
privilégié, je parlais sans cesse à Jésus, il y avait vraiment un sentiment
d'intimité très fort entre Lui et moi. D'un seul coup il était venu remplacer
tout ce que je n'avais jamais eu dans ma vie, il comblait tout mes vides et
tout en moi était rempli de Lui.
Pendant cette période, je ne faisais rien de
moi-même et on n'avait rien à me dire; tout se faisait naturellement.
A mon travail ils ont vu aussi les
transformations qui n'étaient pas seulement intérieures, mais aussi
extérieures, et leur ayant témoigné que j'étais devenue chrétienne, ils m'ont
méprisée et leur attitude envers moi était sans équivoque, car je ne me
maquillais plus et j'avais changé de style de vêtement. En deux mots, je ne
faisais plus partie de leur monde.
Mon mari a été converti un an plus tard sans que
je n'intervienne d'aucune façon ; lui-même a été appelé par Christ sans
aucune intervention humaine.
Nous sommes restés environ huit ans dans cette
assemblée, mais bizarrement plus le temps passait, et plus ma joie et la
relation que j'avais avec mon Seigneur était en train de s'étioler.
En effet, je ne m'étais pas rendue compte que
pendant que le prêche se déroulait, mon cœur était entièrement ouvert à tout
ce qu'on pouvait me dire sur Mon Seigneur. J'étais convaincue que le
pasteur sur l'estrade était un homme droit, honnête, que c'était véritablement
la parole de Dieu qui sortait de sa bouche, que c'était un homme qui avait été
désigné de Dieu pour enseigner son peuple et qu'aucune parole venant de lui
n'était fausse. Et je buvais, je buvais ce qu'il disait.
A cette époque je n'avais aucune connaissance de
la bible, donc bien sûr, je buvais les paroles du pasteur qui lisait les textes
et prononçait le nom de Jésus. Il prononçait le nom de Celui que mon cœur
venait de découvrir, alors pourquoi me serais-je méfiée ?
Entendons-nous bien, je ne veux pas dénigrer ces
lieux d'assemblées plus qu'il ne le faudrait, car je n'oublie pas que "Mon
Seigneur" s'est rencontré avec moi dans cet endroit-là. Non le problème
est venu plus tard.
Petit à petit, au fil des mois, la joie que
j'avais dans mon cœur d'avoir été sauvée s'estompait. La tristesse,
l'accusation et l'accablement étaient en train de remplacer la joie ; et
au lieu de continuer à adorer mon Seigneur, tous les jours lorsque je revenais
de mon travail, je m'écroulais en larmes cherchant à l'intérieur de moi-même ce
que j'avais fais de mal dans la journée pour être triste à ce point.
Cependant en m'examinant avec sérieux, je ne
voyais rien de mal, car à chaque fois que l'Esprit de Jésus me montrait un
point à régler, la chose était faite immédiatement, tellement j'aimais mon
Seigneur.
Ce mal aise qui était devenu un "mal
être", a duré plusieurs années jusqu'à en arriver à me trouver
accusée ; et je n'arrivais plus à sortir de cette accusation.
L'adversaire était en train de gagner une
bataille, car au lieu d'entendre prêcher la grâce qui est que Dieu s'offre
gratuitement aux hommes, j'entendais dire de semaine en semaine : Il faut faire ceci ou bien cela.
C'était comme si maintenant je devais payer
une redevance à Celui qui m'avait sauvée de la mort.
Qu'y a-t-il de Dieu dans tout cela, je vous le
demande ?
Chaque semaine c'était un domaine différent qui
était abordé dans les prêches, et bien sûr, les jours qui suivaient servaient à
essayer de mettre en pratique ce que j'avais entendu le dimanche.
Le mot n'était jamais dit et pourtant je sentais
sur moi comme l'obligation de
produire quelques œuvres qui me prouveraient que j'étais toujours cet enfant de
Dieu, celui du premier jour où Jésus s'était rencontré avec moi.
Oui, maintenant il fallait que je produise des
œuvres pour rester dans cette position, sinon j'étais perdue comme je l'étais
avant de le connaitre. Voilà où j'en étais arrivée, voilà où on m'avait
emmenée.
A cette époque, je vivais dans un mal aise
permanent et je pensais qu'à la prochaine réunion, j'allais peut-être recevoir
des réponses à des questions dont je n'avais même pas conscience. Mais cela
n'arrivait jamais.
Sans cesse j'entendais : Il ne faut pas ceci ou
cela, c’est-à-dire il ne faut pas faire ce qui est mal, mais jamais une seule
fois on ne m'a indiqué le chemin pour faire son contraire, c’est-à-dire le
bien. Ceci est une preuve que la connaissance du bien et du mal ne vient pas de
Dieu car au lieu de me sortir de la fosse, elle m’y enfonce.
J'étais donc sans cesse livrée à moi-même et je
m'enfonçais dans un puits sans fin.
Pendant ces années, je disais souvent à mon
Seigneur : "Comment est-il possible qu'avant, alors que je vivais
dans le péché et sachant pourtant que j'étais condamnée, j'étais moins
malheureuse que je le suis maintenant que je te connais, alors qu'en moi se
trouve le désir d'être agréable à Dieu ?
Oui, après bien des années, j'ai été
obligée de faire le douloureux constat que, semaine après semaine et sans que
je ne m'en rende compte, on me substituait mon Seigneur, on m'enlevait Celui
qui m'avait fait l'honneur de se rencontrer un jour avec moi, et on m'en
présentait un autre à la place qui ne correspondait pas à ce que mon être
intérieur connaissait intuitivement du Véritable.
Je pense à l'instant à un passage de la parole
qui dit que dans les derniers temps il viendrait des faux christs, et c'est
exactement ce qu'on me présentait.
On parlait bien de Jésus, oui ; des miracles
qu'il faisait, oui encore ; de ses souffrances sur la croix, oui encore,
et de bien d'autres choses encore, mais c'était toujours en tant qu'un Jésus
historique, un Jésus extérieur à moi, et pas un Dieu Eternel qui a le pouvoir
de vivre sa Vie dans l'esprit d'un simple homme, pourtant créé de Lui.
On ne me parlait pas de Lui, c'est-à-dire pas de
la façon où mon être intérieur, celui qui est en relation avec Son Esprit,
aurait voulu l'entendre.
On ne me parlait pas de Jésus, de qui Il est dans
ses entrailles les plus profondes, quels étaient les sentiments qui étaient les siens lorsqu'il
s'adressait aux foules ou qu'Il s'adressait aux Pharisiens pour leur montrer
seulement qu'ils suivaient une mauvaise voie. On ne faisait pas non plus
connaître qu’elle était la doctrine qu’Il ne cessait d’enseigner et qui a
rapport avec le royaume à venir.
Dans cet endroit on ne m'a jamais présenté le
cœur de Jésus, le cœur de Celui avec qui il est possible d'entretenir une
relation d'Amour pur, sans qu'il ne nous demande rien en échange, ce qui
reviendrait autrement à nous justifier par nos propres œuvres.
On ne m'a jamais présenté Celui qui, par ses
paroles, ses actes et ses enseignements, annonçait le Royaume de Dieu à venir
et dans lequel nous avons, chacun pour notre part, partie prenante en nous
associant à son œuvre par son Esprit en nous.
Oui, j'aurais tant aimé qu'on me présente Celui
qui correspondait à mes attentes intérieures ; Celui qui, parce qu'on l'a
vu et connu, on n'a plus envie de pécher, tant sa Sainteté nous séduit.
Oui, j'aurais aimé entendre dire que Jésus ne
s'adresse pas à nos oreilles lorsque nous entendons parler de Lui, mais
j'aurais aimé savoir que c'était en direction de notre foi qu'il le faisait.
Oui, c’est notre cœur qui doit se convertir à Jésus, pas notre raison.
Pour cela, il aurait aussi fallu que j'apprenne
ce qu'est la foi, mais décidemment malgré la foule présente dans cette salle,
j'étais seule, je me sentais seule et personne pour m'enseigner.
Là, on ne faisait que me présenter un Jésus qui
vivait sa vie de son côté, et moi, qui devais en quelque sorte vivre ce que je
voyais de Lui en tant qu'exemple. Ici aucune fusion, c'était juste comme un
reflet dans une glace qu'il serait bon d'imiter.
Là, on ne m'a jamais dit qu'une fois que la
rencontre avait été faite et que j'avais cru en Lui de façon véritable, par une
foi pure et non pas une croyance, je n'étais plus maintenant avec lui,
mais de par Dieu je me trouvais maintenant en Lui.
Aujourd'hui, de par sa grâce et par Son Esprit
dans mon esprit, je sais que cette position est acquise et que j'aime parler de
cette chose. Quel bonheur ! Quel émerveillement ! Parce que tout part
de Lui vers moi.
Je suis la bénéficiaire de sa grâce, et il ne me
demande rien en échange, parce qu'il sait que je ne peux rien lui donner, sauf
mon corps en sacrifice afin d'être utile à son service.
Quel bonheur de se trouver à l'abri en Lui où
rien ne peut plus nous atteindre, malgré les difficultés et les persécutions de
l'adversaire qui cherche à nous faire sortir de notre position en Lui, par
laquelle nous nous trouvons être par la foi dans sa victoire.
Quel bonheur de vivre dans cette relation entre
Lui et moi, et qui est d'une très grande intimité; c'est un parlé de bouche à
oreille.
Peu importe qu'on ne connaisse pas bien les
Ecritures, car en Vérité les Ecritures sont en rapport direct avec Sa Personne.
C'est Lui, il est La Parole vivante et celle-ci se trouve dans notre bouche et
dans notre cœur.
Dans ces assemblées religieuses, tous sont très
attachés à ce qui fait partie du domaine du visible, au mépris de ce que Jésus
produit et transforme dans l'être intérieur d'une personne, et tout cela pour
un but précis : Se créer, en Lui, une famille pour Son Père. Oui, le but de
Dieu c'est ça, se créer une famille à l'image du Fils, et non pas faire
uniquement des sauvés, ce qui ne seraient pas à sa gloire. C’est ça la maison
de Dieu dont parlait Etienne avant d’être lapidé par les Juifs religieux qui ne
pouvaient supporter ce langage oh combien spirituel, mais pourtant réel.
En effet, ce n'est pas le fait de témoigner
autour de soi et de dire que maintenant on est sauvé, qu'on manifestera la
gloire de Dieu autour de nous ; mais c'est en devenant jour après jour un
fils ou une fille qui vit une vie de disciple en vivant dans les mêmes
principes que Jésus a vécu lorsqu'il était sur la terre des hommes. C'est cela
lui rendre la gloire et l'honneur qui lui revient.
Les principes de Dieu sont : Un pèche et l'autre
paie pour lui. Devant Dieu, c'est chose normale, puisque c'est la chose qu'il a
Lui-même fait. Ainsi se manifeste la justice de Dieu en faveur de l’homme.
Le principe de Dieu c'est le principe de
l'Agneau, qui est le don de soi et qui est celui qui paie pour la faute de
l'autre. C'est ainsi que se manifeste la Justice de Dieu. Il ne tient pas
l'homme pour coupable, bien qu'Il sache que l'homme est pêcheur par nature.
Quel merveilleux Seigneur nous avons !
Il y a aussi en premier principe, celui de la
justice de Dieu, qui est d'aller annoncer à tous les hommes que tous sont
pécheurs, mais qu'en réalité ce ne sont pas eux les coupables. Le monde a
besoin de savoir qu'il est esclave d'une loi, mais que Jésus les a rachetés de
la malédiction que produit cette loi pour celui qui la pratique.
En effet, sans loi le péché
est mort. Ainsi le coupable ce n'est pas le péché, mais c'est la
loi qui pousse l'homme à pécher.
Paul dit: Mais quand le
commandement vint, je mourus.
Ainsi donc, dès le départ toutes les cartes sont
faussées, car dans toutes les religions c'est le péché qui est mis en avant, et
on ne parle jamais du véritable problème qui est que la loi de Dieu a été mal
comprise par les hommes, donc mal interprétée et par conséquence, mal mise en
pratique.
Ainsi cette loi qui était censée me conduire à la
Vie, s'est trouvée être pour moi une loi de mort, à cause de son commandement
introduit à l’intérieur.
Pendant des mois et de longues années ce fut mon
cas ; je n'ai jamais été délivré de l'esclavage de la loi, parce qu'on ne
m'en avait jamais parlé. Je vivais sans cesse sous une forme d'accusation et je
n'ai jamais su y mettre un nom dessus.
La loi a en elle une puissance, et elle se sert
du péché qui est dans l'homme ou plus exactement dans ses membres, pour exercer
une pression permanente sur eux, jusqu'à parfois emmener cet homme jusqu'au
suicide.
Je
n'ai encore rencontré personne qui sache me dire qu'il y a deux lois, bien
qu'en réalité il n'y en a qu'une. Et puis trouvez-vous normal qu'on dise que
Dieu est Amour et que d'un autre côté, on dise que Dieu donne des commandements
à l'homme pour se faire obéir ?
·
Dieu commande-t-il à l’homme qu’Il a créé ?
·
Se révèle-t-il à l’homme de cette manière ?
·
Connaissez-vous un père, un véritable père qui puisse entretenir une
relation d’amour avec son enfant sous formes d’ordres permanents ?
Vous voyez bien qu'il y a quelque chose à
comprendre, mais il ne se trouve personne qui ose aborder ce sujet….
En bref, dans cette assemblée, on n'allait jamais
à l'essentiel, c’est-à-dire que le centre de notre vie, c'était Jésus-Christ,
Lui qui nous a rachetés de la malédiction de la loi, et qui conduit à la mort.
Pendant tout le temps où je suis restée dans ce
lieu, je me sentais prise comme dans un carcan, c'est-à-dire comme prisonnière
de quelque chose dont je n'arrivais pas à mettre un nom dessus ; et comble
de tout, on ne me présentait jamais Jésus comme étant quelqu'un de très
proche de moi.
On nous disait qu'il fallait témoigner de Lui…
Mais comment faire pour parler de quelqu'un si on ne le connait pas dans son
intimité, c’est-à-dire comme quelqu'un de très proche ?
Lorsque j'ai quitté cette assemblée, je parle ici
pour moi, j'ai senti comme une force qui m'emprisonnait et me disait que je ne
serais pas capable de vivre la vie chrétienne hors de cette ambiance.
En fait, j'en étais arrivée à un point où je ne
savais plus si c'était la foi qui était en moi qui me reliait à Jésus-Christ,
ou bien si c'était parce que j'étais fondue au milieu de l'assemblée, et que je
me sentais là en sécurité au milieu des autres ; oui comme vivant à
travers la foi des autres.
La loi du nombre était là, et celle-ci est très
puissante.
Je n'avais aucune force en moi pour sortir de cet
endroit, tellement j'en étais endoctrinée ; j'avais une conscience annihilée,
c’est-à-dire arrivée à un point où j'étais devenue incapable de prendre des
décisions par moi-même ; et si ce n'était mon Seigneur qui m'avait
arrachée de là, je crois que je ferais partie de ceux qui périrent dans le
désert, à force de tourner en rond parce que la foi que j'avais au début de ma
vie chrétienne était maintenant devenue inactive, parce qu'on faisait en sorte
que je ne prenne pas de décision comme venant de moi-même.
Dans les sermons, on nous disait tout ce que nous
devions faire, nous étions comme anesthésiés et incapables de réfléchir à ce
qui nous était dit. Pour moi je dirais aujourd'hui que c'était d'origine
diabolique.
Alors comment s'étonner que lorsque je sortais de
ce lieu j'étais encore affamée, puisque ce qui avait été dit pendant une demie
heure n'était rien de plus que ce qui était écrit, mais présenté de façon à
toucher l'homme naturel, c’est-à-dire toucher ses sens ou ses sentiments.
Lorsque nous avons quitté cette assemblée, j'ai
dit à Mon Seigneur : "C'est
maintenant que je vais savoir si je suis véritablement attaché à Toi, c'est là
que je vais voir si ma foi est vraiment de la foi ou bien si c'est de la
croyance, car je n'ai plus aucune béquilles sur lesquelles m'appuyer, sinon
"Toi Seigneur".
Oui, au départ j'avais vraiment la foi, mais
comme je n'avais plus la véritable conscience du Seigneur qui s'était rencontré
avec moi et qu'on m'en avait donné un autre à la place, je ne savais plus du
tout où j'en étais spirituellement parlant.
Là, on ne me le présentait pas Lui, mais à la
place on me présentait une religion avec comme des obligations d'aller au
culte, de donner la dime, de devoir témoigner autour de moi. On me disait que
je devais lire la bible, mais jamais on ne m'a dit que ce n'était pas ça
l'important, mais que le plus important était de chercher à connaitre Celui de
qui il était parlé dans les Ecritures.
On ne me disait pas que la chose à faire c'était
de chercher à connaitre le sens de la pensée de Dieu contenue dans les
Ecritures. Ce qu'elles voulaient me dire, m'enseigner, me faire voir, me faire
entendre ?
En fait la seule chose que je retire de tout ça
aujourd'hui c'est que pour moi, c'était obligation sur obligation de produire
des œuvres, comme pour me prouver que j'étais une bonne chrétienne ; et
arrivée à ce point je n'avais plus du tout conscience de ce que je représentais
aux yeux de Dieu, ni qui j'étais par rapport à Lui.
Plus le temps passait, moins je prenais
conscience que je m'éloignais de Mon Seigneur, Celui qui m'avait entourée
pourtant de son Amour.
--------------
Après avoir quitté cette assemblée, il y a eu
pour moi un temps de flottement, et d'un seul coup la vraie vie Chrétienne a
démarré. J'ai alors réalisé que je n'étais plus sous la coupe d'un pasteur qui
ne m'avait jamais fait véritablement connaitre mon Seigneur, mais que je
devenais alors entièrement dépendante de Celui-là Seul qui m'avait rachetée.
Quel bonheur de pouvoir de nouveau entrer en
communion avec Lui, et encore de pouvoir aller chercher auprès de Lui le
secours et l'enseignement dont j'avais besoin pour vivre la vie à laquelle il
m'avait appelée.
Oui, mon Sauveur était enfin en train de devenir
Mon Seigneur, c’est-à-dire Celui-là seul dont j'allais désormais dépendre.
Mais, au bout d'un certain temps, j'ai été
obligée de faire un constat qui m'a anéantie : Bien qu'ayant quitté cette
assemblée évangélique, tout ce qui était rentré de mauvais en moi y était
toujours, et la foi que j'avais au début se trouvait maintenant polluée par la
loi. C'était un mélange détonnant.
Je pensais, je me comportais, je parlais, je
témoignais, je priais et je lisais la bible selon les rites de cette religion.
Voilà le terrible bilan que j'ai fait à cette époque.
Oui, en
moi était entrée une façon traditionnelle de me comporter et je n'arrivais pas
à réprimer cet état de fait.
Je n'avais pas réalisé que parce que j'avais
quitté ce lieu, tout ce qui était entré de mauvais en moi y était toujours. Ce
n'est que des années plus tard que j'ai réalisé que j'avais été bien innocente
de penser que parce j'avais quitté cette assemblée, tout ce qui était de
mauvais était resté sur place. Non, c'était à l'intérieur de moi et ça y était
toujours.
L'adversaire, le malin, savait que ce n'était pas
grave pour lui que je quitte cet endroit, si ce qu'il avait semé en moi y était
encore. Partout où je me déplacerais, je véhiculerais son odeur de mort avec
moi.
Ca, c'est une chose qui doit être dite haut et
fort, parce que c'est un principe qui se manifeste partout, qu'on soit dans une
religion ou non.
Au milieu de nous, il y a des jeunes gens qui
n'ont jamais mis les pieds dans une quelconque "église", et pourtant
ils ont aussi reçu les gènes spirituels de leurs parents. On voit, par leur
façon d'interpréter ce qui leur est dit, qu'eux aussi ont été atteints par le
venin de la religion.
En nous il y a des réflexes, des automatismes, et
c'est ça que nos enfants voient de nous ; et même sans que nous leur
parlions d'une façon ou d'une autre, ils reproduisent naturellement ce qu'ils
ont vu ou entendu de leur parents. C'est du mimétisme et l'adversaire est
derrière ça.
Lorsque j'ai réalisé cette chose, j'ai eu comme
une image qui m'est venue, mais je dirais plutôt une vision tellement la chose
était palpable : C'était comme l'image d'un serpent qui m'avait mordue et
son venin était entré en moi. Je me souviens de cette chose comme si c'était
hier, bien que cela date de 20 ans en arrière. Je suis alors partie me cacher
dans la salle de bain, et j'ai crié au secours à Mon Seigneur. C'était un
véritable cri de quelqu'un qui agonise.
En effet, pendant longtemps la salle de bain a
été mon lieu de refuge, là où je me répandais en larmes devant mon Seigneur.
Je lui ai dit que j'étais en train de mourir et
que personne n'était capable de me sortir le venin de la mort, si ce n'était
Lui. Je savais que j'étais condamnée à vie à parler selon le système dans
lequel j'avais été immergée pendant 8 ans.
J'avais été endoctrinée et je ne m'étais rendu
compte de rien.
A partir de là, j'ai su que tout ce qui sortait
de moi n'était pas de moi en réalité, mais de l'endoctrinement que j'avais
reçu. J'ai réalisé que j'avais perdu mon identité ; et plus,
j'avais aussi perdu la liberté de faire mes propres choix, ainsi que de prendre
mes propres décisions, alors que Dieu, Lui, m'avait créée libre.
Je me suis encore rendue compte que dans ce
temps-là, il m'était impossible de lire et de comprendre le sens des Ecritures,
c’est-à-dire le sens des paroles dans lesquelles se trouvent la Vie de Dieu.
Le pire, c'est que cette parole qui nous était
annoncée dans cette assemblée, était souvent citée hors de son contexte, donc
mal enseignée parce que mal comprise par le pasteur lui-même, et cette même
façon d'agir était entrée en moi.
J'ai donc fait le constat douloureux que je ne
savais toujours pas voir Celui dont il est parlé dans "Le Livre".
Je ne savais pas Le voir dans l'ancien testament,
je ne savais pas Le voir dans Esaïe 53 en particulier, je ne savais pas
qu'Abraham parlait de Lui parce qu'il l'avait vu ; je ne savais pas que la
loi, si elle était lue avec les nouveaux yeux, parlait de quelque chose de
magnifique, alors qu'on nous dit sans cesse que nous ne sommes plus sous la loi
sans toutefois expliquer le sens de ce qui est réellement écrit.
Je ne savais pas voir que l'Esprit de Jésus était
dans tous ses prophètes alors que cette chose est pourtant écrite dans la
première lettre de Pierre ch 1…
Je ne savais toujours pas, parce que je ne voyais
toujours pas. Je ne savais pas ce que voulait dire la justice de Dieu qui est
que Dieu se substitue au pécheur.
Oh, pourtant, j'avais beaucoup entendu parler de
Jésus, ça oui, mais on ne me parlait pas de Lui, comme quelqu'un qui était très
proche de moi et cela a fait que petit à petit, Celui qui m'avait rencontrée un
jour était en train de devenir un étranger pour moi. Terrible constat.
Oui c'est un terrible constat car pendant tout ce
temps passé dans cette assemblée, la loi s'était insidieusement installée en
moi, et il n'a pas fallu moins que 20 ans pour que je n'en sois guérie.
Je suis aujourd'hui dans ce qu'on appelle une
église de maison et un jour, l'un d'entre nous a fait une proposition d'aller
chercher dans la bible tous les endroits où il est parlé de loi, de celle qui
fait mourir l'homme et dans laquelle sont rajoutés tous les commandements des hommes
et de voir de quelle manière cette loi se manifeste en quelqu'un.
Je me suis attachée à ce travail. J'ai pris ma
concordance biblique et j'ai fait des centaines de recherches en me servant de
mots types pour atteindre les endroits où cette loi de mort se manifestait.
Ce travail, je le crois en ce qui me concerne,
avait sa source en Dieu, et il a permis de dévoiler la main mise que cette loi
qui porte en elle la destruction de l'homme, avait sur moi.
Ce travail a permis que je voie que, pratiquement
tout ce que je vivais était en opposition à la Vie que Dieu avait créée en moi
par son Fils Jésus-Christ.
La loi dans
laquelle je baignais avait quasiment étouffé la foi que Jésus m'avait donnée.
Oui, il m'avait fait ce cadeau afin que j'aie une
relation vivante avec Lui par ce lien spirituel invisible, qui sert à
communiquer avec Lui et apprendre tout ce qui le concernait, ainsi que ce qui
concernait le royaume de Dieu et sa justice.
Mais est-ce tout de faire un constat sur soi et
dire qu'on se trouve sous le joug de la loi, si on n'est pas capable de
discerner les points sur lesquels elle a emprise sur nous ?
Non, en réalité ce constat ne sert à rien, car
celui qui est sous loi ne sait pas qu'il est sous loi, il n'en a qu'un
discernement très limité.
Celui-là seul qui est sorti de ses griffes est
capable de noter point par point tous les endroits où elle l'avait atteint.
-
Pour ce qui me concerne, j'étais orgueilleuse de ce que je connaissais de la
bible, l'ayant lue maintes fois et j'étais capable de citer les passages
concernés lors de différentes conversations, sans en comprendre pourtant le
sens spirituel.
-
J'avais de la suffisance à cause de mon caractère très fort, et j'étais sujette
à écraser de ma supériorité celui que je soupçonnais d'être plus faible que
moi.
Je n’étais pas comme ça avant de connaître mon
Seigneur, mais dans ce lieu d’assemblée, il y avait un phénomène d’orgueil qui
nous arrivait sans qu’on s'en rende compte, et sans cesse alors nous disions
autour de nous : Nous, nous avons le Saint-Esprit et pas vous. Nous, nous
sommes sauvés et pas vous !
Quelle horreur lorsque j’y pense aujourd’hui, quel
suffisance, quel orgueil diabolique était en moi en ce temps là.
-
Je ne prenais pas non plus la peine de réfléchir ni de consulter mon Seigneur
avant de prendre une décision, mais je fonçais tête baissée.
-
Bien que je ne comprenais pas le sens ni la pensée des Ecritures, je ne me
laissais pas convaincre, car j'avais
pour moi la lettre écrite. C'est le mot à mot que j'opposais à celui qui me
parlait selon l'Esprit.
-
Je voulais tout régenter, car je ne supportais aucune autorité au-dessus de
moi. J’étais devenue dure parce que le commandement de la lettre écrite
m’imposait de marcher d’une façon à laquelle je ne pouvais parvenir, ce qui
fait que peu à peu j’en étais venu à m’endurcir et par retombée, j’étais
devenue dure avec les autres.
-
Je n'avais aucune condescendance envers autrui et je faisais en sorte de lui
imposer ma façon de voir.
-
Je n'avais pas cet esprit de service, celui qui est capable de s'abaisser pour
se mettre au niveau du plus petit. Tout était centré autour de ma seule
personne.
-
J'avais un cœur tordu et peu honnête, disant des choses que je n'avais pas reçu
de Dieu ; et je faisais du copié/collé me servant des compréhensions des
autres et leur volant, pour faire comme si elles venaient de moi.
-
Il ne me venait pas à l'idée que j'avais été appelée pour être au service de
Dieu, et je pensais que le fait de me nourrir sans cesse était le but à
atteindre.
-
J'avais un esprit querelleur et je ne me rendais pas compte que c'était un
esprit diabolique. C'était rare que je transporte avec moi des paroles de paix
et d'apaisement.
En moi il y a eu un combat qui a duré plusieurs
années, et ce n'est que bien plus tard que je me suis aperçue que Jésus avait
obtenu "Sa Victoire" sur ce que j'oserais appeler le serpent qui
m'avait piqué.
Oui frères et sœurs qui me lisez, j’étais devenue
cette femme, alors qu’avant d’avoir été en contact avec cette religion, j’étais
d’un naturel gai, joyeux et je n’étais pas du genre médisante ni querelleuse.
Donc,
en ce qui me concernait, même étant pourtant sorti de cet endroit où on m'avait
mis sous le joug d'un esclavage, je fonctionnais toujours sous le principe de
la religion qui ne se vit qu’en surface. Cette vie de surface, c'est
par rapport à tout ce que je connaissais et pratiquais de la lettre écrite.
Il
m’était impossible d’accéder à la découverte de la pensée divine qui était
caché derrière cette lettre écrite.
Donc
étant et vivant sous le régime de la loi à laquelle je me conformais dans ses
commandements, je n'avais pour moi que la lettre écrite, pourtant
irréfutable, mais mal vécue parce que mal comprise.
En
effet, d'où vient cet enseignement qui dit qu'observer la loi, c'est la mettre
en pratique ?
Observer,
n'est-ce pas regarder attentivement quelque chose ou quelqu'Un ? Je
vous laisse juge de voir si je dis vrai ou faux ici.
Cependant,
je voudrais rajouter une chose qui n’est pas sans importance. Malgré que
j'étais passée du régime de la foi à celui de la loi, lorsque
j'entendais parler de choses spirituelles, je savais dans tout mon
être que ces paroles étaient "Vérité", car elles me percutaient, me
transperçaient.
La foi que
m'avait donnée mon Seigneur était toujours présente en moi, mais elle était
comme tenue étouffée par la loi que Paul explique de façon magistrale dans
Romains 7. Je ne parle pas ici de la grande et belle Loi de Dieu celle qui est
sainte, parfaite et spirituelle, mais par la même loi dans laquelle il y a eu
introduction d'un commandement d'ordre à l'intérieur. C'est cette loi-là, qui
m'imposait de la mettre en pratique avec mes forces propres et pas avec celles de
Jésus-Christ.
Pourtant
l'Ecriture dit ceci : La loi est sainte
et le commandement est saint, juste et bon.
Oui, la loi est spirituelle, mais moi je suis charnel,
vendu au péché.
Ainsi, même
si je reconnaissais que ce que me disait la loi était bon, c'était la manière
dont elle m'imposait de la mettre en pratique pour me justifier devant Dieu,
qui était pour moi comme un tourment permanent.
Si
donc aujourd'hui je peux parler de cette manière, c'est que ces réunions que
nous avons tenues hors assemblée m'ont été d'une grande aide spirituelle. C'est
par elles et l'enseignement apporté que mon Seigneur a permis que je sois
délivrée de la loi, celle qui m'imposait en permanence de
mettre en pratique ce que les Ecritures me disaient seulement d'observer,
puis ensuite de marcher dans ce que j'avais vu par l'Esprit.
Dans
nos réunions nous parlons beaucoup de la foi, qui est le sens
spirituel le plus noble qui soit, car c'est ce lien qui rend à Dieu toute
la gloire qui lui revient de droit.
En
effet, vivre de foi c'est accepter de reconnaitre que notre vie dépend
de la Sienne, et que sans Jésus nous ne sommes rien et ne pouvons rien
faire ou produire de bien.
Pour
moi, vivre par la foi, c'est accepter la justice de Dieu en ma faveur
qui est : Moi je pêche Et Un
Autre paie à ma place.
Jésus
m'a été présenté, j'ai appris qui Il était ; ce qu'Il avait fait pour
satisfaire au désir de son Père céleste, qui est de se créer en Lui une famille
spirituelle, et dont l'homme avait été l’heureux bénéficiaire de cette
Œuvre et bien d’autres choses.
Oui,
pendant toutes ces dernières années, j'ai appris ce qu'est un véritable
disciple de Jésus-Christ, un de ceux qui ont renoncé à eux-mêmes, c’est-à-dire
à marcher, non avec leurs forces, mais avec celles du Seigneur en eux
Voilà
pourquoi aujourd'hui je peux parler avec ce langage si simple mais si direct,
c’est-à-dire le même que le Sien.
Quelqu'un
qui a été rendu réellement libre peut s'exprimer simplement.
Jésus
m'a éduqué, transformé, il a travaillé mon cœur, et je suis
heureuse qu'Il ait fait de moi, son témoin, et qu'il m'ait rendu
capable d'aller parler de ses merveilles, jusqu'aux extrémités de la terre
par le moyen d’Internet.
Oui,
je pense qu'il est tout à fait normal pour chaque chrétien racheté par Grâce,
de faire connaitre l'œuvre excellente de son Seigneur dans le monde, et de le
faire le plus sérieusement possible, parce que ce chrétien racheté aura appris
ce qu'est la valeur d'une âme pour Dieu.
C'est
pour cette seule raison que j'ai désiré écrire mon témoignage. C'est afin de
pouvoir me rencontrer avec ceux qui ont le désir de parler de Celui qui comme
moi, les a rachetés, et aussi pour ceux qui ne savent pas où trouver une
oreille attentive, comme moi je ne l'ai pas trouvé pendant le temps que j'étais
dans cette assemblée.
En
effet, c’est uniquement par le Fils que nous pouvons avoir un lien d’affection
avec notre Père dans le ciel, et Il est normal pour celui qui dit aimer son
Père de chercher toujours à mieux le connaitre, et c’est à travers son Fils,
son Unique, que cette chose est rendue possible.
La
priorité de ma vie, c’est Jésus : J’aime plonger mes regards dans son Œuvre.
Il
est Mon Seigneur par le moyen de la foi que j’ai placé en Lui.
En réalité la foi que j’ai, ce n’est pas la mienne, mais c'est celle qu’Il m’a
donné de Lui pour être en contact permanent avec Lui et mon Père céleste.
A
travers ce lien de la foi, je peux rentrer dans son intimité de la même manière
qu’il le fait avec moi. Dans sa mort et sa résurrection je sais que tout ce qui
était de Lui est devenu mien, bien que parfois je ne sache pas me saisir
de toutes ses victoires.
Alors,
pour vivre déjà sur terre la Vie qu’il nous a donné, quoi de plus
naturel que de chercher à le connaître, et à travers Lui avoir une relation de
Père/fils, fille avec notre Père céleste dans le ciel.
La
doctrine de Dieu, c'est Lui. Le royaume de Dieu c’est encore Lui ; c’est
Jésus. Il n'a pas fait que présenter le Royaume, mais Il est lui-même le
Royaume, surtout lorsqu'il dit que "le
Royaume s'est approché de vous".
Alors,
si déjà sur terre nous ne trouvons pas notre satisfaction en Lui, notre bonheur
à vivre à sa ressemblance et avec les sentiments qui étaient les siens pour
notre prochain, comment alors nous trouverons-nous à notre place, lorsque le
moment sera venu d’être enlevé pour être de fait avec Lui, en Lui ?
Entre
nous, nous parlons beaucoup du lien de la foi, celui qui nous relie à
Dieu, de la même manière que le fait le "cordon ombilical" qui relie
la mère à son enfant.
Ce
qui est de Lui nous parvient par ce lien, le lien de la foi ;
et l'Esprit de son Fils se trouve à
L’intérieur
même de ce canal.
Nous
ne sommes jamais seuls, parce que de notre côté ce même canal est ouvert pour
nous, pour faire monter vers notre Père dans le ciel, tout ce que nous
voulons lui dire, ou lui demander, ou encore partager avec Lui ce que nous
savons avoir reçu de Lui, ou tout simplement pour lui rendre la gloire qui lui
appartient et qui lui revient de droit, en lui disant tout l’Amour que nous
avons pour Lui.
En
effet, c’est uniquement par le Fils qu’il est possible d’avoir un lien
d’affection avec notre Père dans le ciel, et Il est normal pour celui qui dit
aimer son Père de chercher toujours à mieux le connaitre, et c’est à travers
son Fils, son Unique, que cette chose est rendue possible.
Alors
aujourd'hui oui, je peux dire que j'ai enfin été retrouvée par "Mon Seigneur".
Je suis devenue libre.
Aujourd'hui
je peux dire que j'ai enfin retrouvée "Mon Seigneur" ; je
suis sa brebis qu'Il a retrouvée parce qu'il est venu me rechercher à
l'intérieur d’une religion où on m'avait volé à Lui, parce qu'elle ne me
parlait pas de Lui.
Oui on peut être libre en effet, mais le fait que
Jésus nous dise que "La Vérité" nous rendra réellement libre,
est une preuve que nous ne le sommes pas encore, tant que nous n'avons pas
"vu" avec des yeux créés de neuf, "Qui" est La Vérité.
On
oublie souvent de dire que la loi a été donnée par Moïse,
mais que Grâce et Vérité sont venues par Jésus-Christ.
On parle volontiers de "la grâce" et de
"la vérité", mais rares sont ceux qui ont su voir que Grâce et Vérité
sont en réalité une Personne qui a pour Nom Jésus.
Dire : "Je suis sous grâce", me montre
que je suis placée "sous Jésus", c'est Lui mon Sauveur et mon
Seigneur.
Dire : "Je suis sous la grâce", me
montre que je n'en suis encore qu'au stade de la bénédiction à recevoir.
Selon la façon dont je prononce cette phrase, je
peux déjà savoir quelle est "la" priorité qui gouverne ma vie,
c’est-à-dire "Mon Seigneur" ou "la bénédiction".
Celui qui est réellement libre est un
"affranchi" du Seigneur, et il n'a besoin de personne pour lui faire
comprendre quelle est la pensée contenue dans l'Ecriture : Non selon la lettre (lettre écrite), mais comprise
selon "l'Esprit de la Lettre".
Aujourd'hui, c'est Lui seul que je veux annoncer
et présenter, et ne pas me tromper de voie en disant à quiconque ce qu'il doit
faire et produire pour satisfaire aux exigences de Dieu.
Non, ces choses se font naturellement chez
quiconque a entendu parler "en vérité" de la Personne de Jésus et a
été séduit par Lui. L'important c'est de le présenter Lui, le reste viendra
tout seul, selon si la personne est de Lui ou ne l'est pas.
Il y a bien des choses, comme des fausses
notions, qui disparaissent toutes seules par la simple connaissance de
Jésus-Christ.
“On ne nait pas chrétien, on le devient”, je
pense que chacun connait cette maxime. La seule chose pour le devenir, c'est en
l’apprenant, LUI, tout simplement.
Avant d’être une doctrine, Jésus est une
personne, et une personne DIVINE. Et ce n’est pas rien !
Puis, après l’avoir vu en tant que personne
divine, alors il nous vient tout naturellement d’avoir envie de connaitre sa
doctrine, celle qui vient du Père. Le royaume de Dieu.
Tout se passe sans effort, sans obligation
quelconque, car il y a une intimité qui est prévue entre Jésus et ceux qui
l’aiment.
Quelle est grande la sagesse de Jésus ! Quelle
est grande sa grâce pour tous les hommes et les femmes, et surtout pour ceux
qui veulent bien s’approcher un peu de lui.
Lorsqu’entre
nous, nous nous réunissons pour évoquer un sujet et y méditer dessus, nous
faisons en sorte de ne pas le traiter qu'en surface mais de toujours le mettre
dans son véritable contexte. Je n’ai pas souvenir que nous ayons pris un jour
un seul verset pour y parler dessus.
La
bible exprime des faits de Dieu concernant son Dessein éternel à travers son
Fils, et pour le connaître il est nécessaire de voir tout le contexte qui
entoure le texte que nous avons à cœur d’étudier.
Pour
nous, notre Sabbat c'est Jésus, c'est une Personne sur qui le Père s'est reposé
de toutes ses œuvres le septième jour, et c'est pour cela que nous nous
sommes attachés à lire très sérieusement le livre de tous les commencements,
c’est-à-dire la Genèse : Au commencement Dieu-X…. Si
toutefois on s'en tient à l'Esprit de la lettre et non à
la lettre écrite.
J’aime
à connaitre et à entendre la Personne de Jésus s’exprimer à travers toutes les
Ecritures, que ce soit dans l’ancien testament ou dans le nouveau.
Pour cela il m’a fallu apprendre à voir et à entendre spirituellement ce qui se trouve caché "derrière la lettre". Je suis encore et toujours à l'école de Dieu, je suis à Son écoute.
Pour cela il m’a fallu apprendre à voir et à entendre spirituellement ce qui se trouve caché "derrière la lettre". Je suis encore et toujours à l'école de Dieu, je suis à Son écoute.
Monique