Témoignage de Myriam

Je m'appelle Myriam et je suis née dans le Sud de la France. 
Je crois en Jésus-Christ, le Fils de Dieu, et aux écritures qui témoignent de Lui.
Pour ce qui me concerne personnellement, je n'ai été que rarement dans les assemblées religieuses, quelque soit le nom ou le titre qu'elles se donnent. Et s'il m'est arrivé d'aller quelquefois dans ces lieux, cela était seulement dans le but d'y entendre ce qui était prêché concernant Celui qui m'avait déjà été présenté : Jésus-Christ, le Fils éternel de Dieu.

Le peu de fois où je suis allée dans ces assemblées, c'était, en effet, afin de voir, par moi-même, ce qui était prêché et de quelle manière était prêché l'évangile et si celui-ci était prêché selon l'Esprit de l'Ecriture.

Quand je me rendais dans ces lieux, j'écoutais ce que prêchait le prédicateur tout en essayant de comprendre et de suivre le fil de ce qu'il disait ou de ce qu'il voulait dire.

Or, les sujets qui étaient évoqués étaient sans cesse coupés par des chants et des prières et cela me troublait énormément en moi-même.

De plus, et à mon grand regret, je n'entendais pas parler de Jésus-Christ, le Fils éternel de Dieu.

Je m'apercevais, en ces lieux, que ceux qui prêchaient le faisait en imposant les gens à faire toutes choses par eux-mêmes et cela me rendait mal à l'aise en moi-même par rapport au peu que je connaissais de Jésus-Christ, le Fils de Dieu.

En effet, jamais Jésus ne m'avait obligé, par exemple, à "payer la dîme", ni à "naître de nouveau", ou à "me repentir" etc… Au contraire, Il m'attirait et m'attire toujours plus à Lui par sa Parole pleine de Grâce et de Vérité.

Jésus ne m'a jamais forcée, accusée, mise sous condition ni imposé quoi que ce soit "pour avoir ceci" ou "pour qu'il ne m'arrive pas cela".

Jamais Jésus ne s'est fait connaître à moi sous ce rapport là et combien je Lui rends grâce pour Sa Bonté et Son Amour éternel qui ne sont pas de ce monde.

Par exemple, en ce qui concerne la repentance, Paul montre parfaitement bien la chose dans Romains 2, disant que c'est la bonté de Dieu qui pousse –naturellement- un homme à la repentance. Et c'est ce passage précisément qui m'a été donné en réponse à ce qu'est réellement la repentance selon Dieu.

Ainsi, il n'y a, dans la repentance selon Dieu, aucune condition, aucun ordre, aucun compromis, aucune contrainte et aucune obligation ; car en Jésus-Christ, toutes ces choses n'existent pas.  

Ce n'est donc pas une parole d'homme qui m'ordonna et me força de me repentir, mais c'est la bonté de Dieu qui me poussa – naturellement – à la repentance. Oui, c'est par rapport à la bonté de Dieu uniquement que j'ai été poussée naturellement à une repentance qui se vit intérieurement et non d'une manière extérieure et apparente.

Or, tout ce que j'entendais dans ces lieux était centré sur ce que les gens "devaient faire" ou "ne devaient pas faire", et sur beaucoup de paroles, très belles en apparence, certes, mais malheureusement - et je ne parle ici que pour moi - cela ne m'amenait pas à connaître qui est Jésus-Christ, le Fils éternel de Dieu, afin de vivre une relation proche et intime en Lui, par le moyen de la foi.

Pourtant, dans ces temps là déjà, il se trouvait en moi ce désir profond de connaître réellement Dieu par son Fils, non pas pour "avoir de la connaissance en plus" mais afin de vivre cette relation intime en Lui.

Un jour, des frères et sœurs dans le Seigneur – avec qui nous nous rencontrons encore aujourd'hui – allaient dans une assemblée évangélique ; mais quelques années plus tard, ils en sont sortis pour se rencontrer dans leurs maisons respectives afin de s'édifier ensemble sur ce que révèlent les écritures à travers elles sur la Personne de Jésus-Christ.

C'est dans cet endroit-là que j'ai pris tout naturellement ma place et où j'y suis encore à ce jour.

C'est là que j'entendais parler de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, tel qu'Il se révèle Lui-même dans les écritures. Et ce que j'entendais venait tout naturellement faire écho avec la Vérité de Dieu en moi. Car la Vérité de Dieu est en tout homme dès le commencement.

C'est ainsi qu'en moi, tout devenait un peu plus clair chaque jour quant à ce que montrent et révèlent les écritures sur la Personne de Jésus-Christ. Oui, je prenais réellement plaisir à "voir" les écritures révéler qui est Jésus à travers elles, selon l'Esprit et non selon la lettre, qui, à elle seule, tue (2 Corinthiens 3).

Plus mon Seigneur se faisait connaître à moi, plus Il devenait grand à mes yeux. Tout ce qu'Il me faisait entendre de Lui éveillait mon entendement et Il m'attirait de plus en plus à Lui par Sa Vérité pleine de Grâce. Il m'amenait peu à peu dans un endroit Autre où toutes choses sont éternelles.

Je commençais à voir que les principes divins et éternels de Dieu se vivent d'une manière toute Autre que ceux par lesquels je "marchais" jusque-là.

C'est alors que la foi n'était plus un mot vague en moi car elle m'avait été montrée en tant que lien. Oui, la foi était – et est toujours - Le seul moyen qui me liait éternellement à Dieu par son Fils.

Aussi, je pouvais constater de plus en plus que la foi a besoin d'un support véritable sur lequel s'appuyer pour croire, et que ce support, c'est la Parole de Christ révélée.

C'est la foi qui me donnait accès à toutes choses "en Jésus-Christ", car c'est par elle que tout m'était donné gratuitement par Lui dans l'instant même et éternellement. Je n'avais pas à attendre quoi que ce soit qui aurait pu m'être donné "plus tard" en faisant, pendant ce temps, toutes choses "comme il faut".

En effet, si Dieu est un Dieu qui Se donne, Il ne peut donc pas être un dieu de condition.

Car comment est-il possible d'associer une condition à un Dieu qui s'est déjà donné gratuitement par son Fils ? C'est contradictoire car il m'est impossible d'être dans l'attente d'une chose qui m'a déjà été donné gratuitement.

Je voyais donc que la foi est un lien instantané par lequel Dieu se donne par son Fils éternellement.

C'est de cette manière que peu à peu j'ai compris que Jésus-Christ est venu un jour à ma rencontre dans le but que Sa vie me pénètre et que ce soit par Sa vue à Lui qu'Il me donne de voir, de vivre et d'observer toutes choses selon Lui.

C'est par la foi, qui est un don de Dieu, que Jésus me fit voir ce qui m'était impossible de voir par mes yeux de chairs.

En effet, je pouvais voir que cette vue ne m'avait pas été donnée pour contempler Jésus comme on peut admirer un homme dans ce monde. Non, car c'est en se révélant à travers les écritures en tant que Fils de Dieu qu'Il m'attirait de plus en plus à Lui.

C'est dans ces moments là que je m'apercevais qu'il y avait deux manières de vivre, d'entendre, de voir, de croire, de penser etc....

Il y avait des choses par lesquelles je vivais naturellement et qui étaient bonnes en moi. Mais il y avait aussi des principes par lesquels je "marchais" et dont je savais ou dont je ressentais qu'ils étaient mauvais en moi.

Je faisais souvent des choses comme je l'entendais humainement, et cela, parce que je ne connaissais pas intimement Jésus-Christ, le Fils de Dieu ; mais aussi, parce que je ne vivais pas "en Lui". En effet, ne Le connaissant pas intimement, il m'était impossible de demeurer en Lui par la foi. Il n'y avait pas cette relation intime "en Lui" et c'est la raison pour laquelle d'autres principes prenaient le dessus.

Au fil des années qui passaient, je m'apercevais de plus en plus que tout ce qui venait de ma raison, de mes concepts, de mes envies, de mes capacités à vouloir bien "faire", de mes désirs, de mes opinions, de mon imagination ou de mes pensées personnelles ne venaient pas de Dieu mais de ma manière à vouloir accéder ou à posséder toutes choses de Dieu par moi-même et pour moi-même. Tout cela m'empêchait alors de vivre cette relation intime "en Jésus-Christ".

Je me construisais peu à peu "des vérités" que je croyais venir de Dieu mais qui venaient de ma propre personne. Or, "des vérités", ça n'existe pas. Jésus est La Vérité.

Je voyais alors que j'avais réellement besoin de connaître Jésus-Christ, le Fils de Dieu, afin que toutes convictions soient basées sur Lui uniquement, et nullement sur mes faux concepts à croire ou à imaginer toutes sortes de "vérités" mensongères sur Lui qui cherchaient seulement à me tromper pour me détourner de La Vérité.

Tout ce que je pensais être bon en moi venait en réalité de ma personne, de mes pensées et de mes actes personnels à vouloir bien faire, par orgueil. Je cherchais à vivre correctement, tout en m'efforçant d'agir comme le Seigneur Lui-même a agit.

En effet, je me souviens avoir cherché à aider mon prochain pour faire comme Jésus, à donner aux autres pour faire comme Jésus etc… Or, cela n'était que de l'orgueil. Tout venait de ma propre personne. J'essayais de faire ce que le monde peut très bien faire lui aussi, par sentimentalisme. Mais cet amour là est faux ; il ne vient pas de Dieu.  

D'ailleurs, tout ce que je faisais ne me donnait toujours pas cette joie et cette paix intérieure. Je me sentais quelqu'un de bien pendant quelques instants, et aussitôt après, j'étais redevenue exactement la même personne qu'auparavant.

En somme, je voulais toujours tout gérer et tout diriger par moi-même. C'était bien caché au-dedans de moi, mais c'en était ainsi. Je croyais que mes forces étaient utiles à Dieu en faisant ainsi, alors qu'elles ne l'étaient pas du tout, au contraire, elles m'amenaient tout droit à ma propre perte, me faisant croire que je pouvais arriver à ressembler à Jésus par moi-même.

J'en étais triste de ne jamais arriver à faire ce que le Seigneur avait vécu Lui-même. Pourtant, Lui-même disait de faire ce qu'Il commande, mais malgré que je tente de faire tout ce qu'Il disait, je me sentais toujours impuissante et épuisée au-dedans de moi de ne pas pouvoir faire ces choses dans la joie et dans la paix.

Combien l'orgueil est le plus grand de tous les pièges !

Comment faire dans un tel cas ?! Comment vivre autrement si ce n'est pas de cette manière là ? A quoi m'était-il utile de vivre si tout ce que je faisais était fait en vain ?  

Puis un jour, cette parole du Seigneur m'a montré combien j'avais été dans l'erreur, lorsqu'Il dit que ce qui est né de la chair est chair et que ce qui est né de l'Esprit est Esprit (Jean 3). En effet, comment ce qui est né de la chair peut "pratiquer" ou "accomplir" ce qui est né de l'Esprit ? C'est impossible et totalement contradictoire.

Il était donc tout a fait normal qu'il me soit impossible de parvenir à faire le bien que je voulais pourtant faire (Romains 7).

Cependant, je continuais à essayer de faire tout un tas de choses par moi-même, pensant que je finirais bien par y arriver. Mais c'était toujours en vain. Je me sentais alors de plus en plus mal en moi-même et épuisée. L'orgueil cherchait à me faire chuter, me poussant continuellement à penser que je pouvais parvenir à toutes choses par mes forces charnelles, alors qu'il n'en était rien, bien au contraire.

Je me sentais très mal au-dedans de moi, parce que je ne cessais de regarder à ma personne, à ce que je faisais ou à ce que je ne faisais pas.

Je réalisais qu'une chose était mauvaise en moi, alors je prenais la chose comme telle, mais coup après coup, il y en avait encore une, et puis une autre et une autre à nouveau. Cela ne s'arrêtait plus.
Je ne comprenais pas et je cherchais toujours quelque chose qui soit bon en moi, mais il m'était montré que même ce que j'avais cru être bon en moi ne l'était pas. Ca n'en finissait plus et je ressentais de plus en plus comme un manque d'air en moi-même.

C'est bien plus tard que j'en arrivais alors à reconnaître que tout - et absolument tout - était mauvais en moi.

J'ai eu beaucoup de mal à l'admettre tant je tenais fortement à "ces vérités" que je m'étaient construites et en ce que je pensais pouvoir faire de bien par moi-même. En somme, j'avais du mal à lâcher prise et à accepter que rien n'était bon en moi, malgré que tout me poussait à croire le contraire.

Cette Parole qui m'a été montrée des années plus tard expliquait très bien la chose en elle-même : J'ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. (Galates 2 v20)

En effet, si ce n'est plus moi qui vis, c'est parce que c'est Christ qui vit en moi, Lui La Vérité pleine de Grâce. Mais si, au contraire, c'est encore moi qui vis, alors Christ ne vit pas en moi. C'est soit l'un soit l'autre, mais pas les deux.

A chaque fois qu'il m'était montré qu'une chose par laquelle je marchais était mauvaise en moi, je pensais que tout était enfin terminé. Pourtant, je continuais toujours à être trompée par tout un tas de mensonges qui me poussaient sans cesse à faire des efforts et à croire en ma personne. J'étais épuisée mais j'insistais toujours plus.

Quand cela se passe dans un temps espacé, il est alors possible de reprendre son souffle assez rapidement, mais là, ce n'était pas le cas, c'est pourquoi j'avais réellement ce sentiment de manque d'air au-dedans de moi tant je souffrais intérieurement parce que je m'épuisais de faire de plus en plus de choses sans jamais parvenir à les faire.

Je n'étais alors jamais en paix et je ne demeurais toujours pas dans le repos de Dieu.  

J'en étais très attristée, parce que je ne comprenais pas et je ne voyais pas pourquoi et d'où venait cette souffrance intérieure.

Je ne cessais de me regarder à moi-même, cherchant à comprendre comment faire autrement. Mais cela me ramenait toujours à moi et à mes capacités, et mon "moi" m'empêchait subtilement de vivre cette relation proche et intime dans le Seigneur.

Dans ces moments là, j'essayais toujours de mieux faire, tentant d'arriver à ce que je voulais pour posséder cette paix et cette joie intérieure que je ne vivais pas. Mais la chair faisait barrage, elle m'empêchait de vivre dans le Seigneur et pour le Seigneur en toutes choses.

La tristesse, la haine, et l'orgueil m'envahissaient, parce que je voulais, mais pourtant, je ne le pouvais pas. J'avais le désir de vouloir bien faire, mais ce vouloir venait de moi, et c'est parce qu'il venait de moi que j'étais dans l'impossibilité de faire le bien que je voulais faire.

J'attendais alors que le temps passe, me disant que ça irait mieux "plus tard". Mais ça n'allait toujours pas mieux et au contraire, ma volonté à vouloir bien faire revenait sans cesse faire barrage pour m'empêcher de demeurer dans le Seigneur, par le moyen de la foi.

Quel était donc le problème à tout cela et d'où venait-il ?

Au plus Jésus-Christ se révélait à moi par sa Parole pleine de Grâce et de Vérité, au plus il m'était possible de voir que le problème, c'était moi et uniquement moi. En somme, il y avait en moi quelque chose, autrement dit la chair, qui cherchait à prendre tout pouvoir sur moi pour me détourner sans cesse de la foi en Jésus-Christ. C'est pour cela que je ne vivais pas dans cette paix et cette joie intérieure. Il y avait sans cesse un affrontement permanent au-dedans de moi entre deux manières de vivre, de penser, de voir....

Cela, je ne le voyais pas avant de vivre réellement dans le Seigneur par la foi qui me lie à Lui. Non, avant, je dirigeais ma vie comme je l'entendais, tout en me disant "croire en Dieu" et en m'efforçant de penser qu'il n'y avait aucun problème hormis quelques petits soucis qui finiraient bien par passer.

Puis un jour, j'ai pu voir qu'il n'y a qu'en Jésus-Christ que se trouve le repos de quiconque croit en Lui car "en Lui" ce n'est plus l'homme qui vit ou qui "cherche" à vivre, mais c'est Christ qui vit en l'homme.

Tout ce qui provenait de moi-même était vain, futile et mensonger malgré que dans ces moments là, je pensais tout le contraire. A cause de mon "vouloir faire", je vivais avec ce mal être intérieur en moi, parce que mes capacités humaines ne cessaient de me mentir et de me pousser à mentir aux autres.

Lorsque tout cela m'était montré, j'eus beaucoup de mal à accepter la chose et je ne voulais pas reconnaître ce qu'il en était. Pourtant, je réalisais combien cela était vrai au fur et à mesure que le temps passait, et ce, par rapport à ce que Christ me présentait de Lui.

C'était mensonges sur mensonges qui étaient peu à peu mis en lumière devant mes yeux dans ces moments là.

C'est alors par épuisement que j'en arrivais à tout lâcher et à reconnaître qu'en moi, rien n'était bon et que je ne pouvais rien faire de bon par moi-même.

C'est par épuisement que je m'en suis remis à Dieu par son Fils car je ne croyais plus en moi-même.
C'est par abandon de mes capacités personnelles que le Seigneur pu me libérer de ce qui me tenait prisonnière au-dedans de moi.

Mais cependant, la chair m'empêchait de lâcher prise. Elle me poussait à tenir ferme les rênes et à ne surtout pas les lâcher par toutes sortes de "très bonnes raisons" qu'elle me faisait entendre très subtilement.

Un cri sorti alors du plus profond de mon être. Oui, un cri par lequel je m'adressais à mon Seigneur pour qu'Il vienne à mon secours tant j'étais épuisée, confuse et déboussolée en moi-même. Je ne croyais plus en moi-même mais je croyais en ce Dieu qui m'avait montré de quelle manière Il fait toutes choses à merveille, contrairement à moi.

A partir de ce moment là, j'étais comme tiraillée et ma douleur était d'autant plus forte car je sentais une séparation se faire en moi, sans que je n'en sois maître.

Je sentais mes forces diminuer, s'éteindre peu à peu. Je pensais que j'étais alors perdue, et que je m'éloignais de mon Seigneur. Je ne comprenais pas bien ce qu'il m'arrivait, et une grande tristesse remplissait tout mon être.

Il m'était difficile d'accepter de perdre mes forces. Je les voyais partir peu à peu tout en cherchant à les retenir, mais pourtant, ce qui était en train de se passer était dans le but qu'il me soit rendu possible de vivre en Jésus-Christ, afin que tout se fasse désormais par Lui seul en moi. Seulement, dans ce moment là, je ne pensais pas la chose ainsi et j'étais dans le flou le plus complet.

Je tenais fortement à mes capacités humaines et j'avais confiance en elles. C'est comme si elles étaient pour moi "ma sécurité" alors qu'elles n'avaient cessées de me faire du mal, de me mentir et de me pousser à m'enorgueillir.

Le Seigneur le savait, et cela ne pouvait certainement que l'attrister de me voir user de mes forces en vain, alors que Lui avait La solution pour me libérer de tout ce qui me tenait esclave en moi-même.

J'avais l'impression d'être réellement perdue, alors qu'en réalité, le Seigneur faisait un travail en moi afin que désormais, je puisse vivre en Lui, par Lui et pour Lui en toutes choses.

Dans ces moments là, je pensais aussi qu'il y avait moi d'un côté, et le Seigneur de l'autre. Or, le Seigneur me montra que Lui et moi sommes UN, et non l'un de ce côté-ci, et l'autre, de ce côté-là. C'est la foi qui m'unit à Lui et nullement ma raison humaine.

Il était donc difficile pour moi, dans un premier temps, de perdre mes capacités personnelles, car je n'avais qu'elles pour pouvoir "faire" ce qui est bien, selon moi.

Mais lorsque cette Vie pleine de Grâce se révéla en moi tout naturellement, tout devenait alors bien plus simple, plus léger, plus vivant, plus vrai, plus grand, plus paisible etc…

Rien n'était plus pareil, et qu'est-ce que j'ai aimé savoir que je n'avais plus rien à faire.

Qu'est-ce que j'ai aimé cette liberté qui me pénétrait et qui me faisait vivre dans une paix et une joie qui ne venait nullement de moi mais du Seigneur en moi.

Ce fut tellement bon et libérateur de croire sans ne plus "devoir" essayer de faire par moi-même. C'était là le repos de Dieu en lequel j'avais été placée éternellement, par le moyen de la foi.

Enfin, il n'y eut plus d'accusation, plus d'obligation, plus de condition mais seulement la paix et la joie de croire en Celui qui peut tout en moi et par moi, par le moyen de la foi seule.

Oui, tout est alors devenu bien plus simple, et tout ce qui m'accablait et me chargeait d'un poids est devenu soudainement léger.

C'est à partir de là que, par Sa Parole, le Seigneur m'a montré qu'en moi il se trouvait une loi qui me poussait à pécher. Oui, une loi dans laquelle se trouve le commandement qui m'ordonnait de faire tout un tas de choses par moi-même.

C'est cette loi qui me faisait, par exemple, entendre ceci : "Tu dois faire de même que le Seigneur !!"
C'est en cela que je péchais, parce que j'essayais d'obéir de toutes mes forces à "des paroles" écrites pour faire comme Jésus faisait, au lieu de vivre naturellement par la foi en Celui qui est La Parole.

Cependant, Jésus ne m'ordonnait pas d'arrêter de pécher, et Il ne m'accusait nullement en cela, mais Il me montrait que si je péchais, c'était à cause d'une loi qui me conduisait peu à peu à ma propre perte, car au lieu de vivre naturellement par la foi en Sa Parole, je cherchais à pratiquer la loi par mes œuvres personnelles.

Le Seigneur me montra alors qu'Il ne me demandait pas de faire ce que dit la loi écrite par moi-même, mais seulement de croire en Lui afin que Lui vive en moi par le moyen de la foi.

Seulement je comprenais la parole d'une manière charnelle, par une vue qui me trompait. Au lieu de voir cette parole qui se révélait dans l'éternel, je l'entendais par ma vue et mon entendement humain.
Puis, petit à petit, il s'est fait que lorsque je lisais les écritures, je voyais Jésus se révéler à travers elles, car ce sont elles, les écritures, qui me montraient davantage qui Il est.

C'est en voyant qui est réellement Jésus, Lui, le Fils éternel de Dieu, qu'il m'était peu à peu montré que toutes les pensées que je m'étais faites sur Lui étaient fausses, car elles étaient basées sur ma façon personnelle de chercher à Le connaître et à Lui ressembler par moi-même.

Or, Jésus me faisait voir à travers ses paroles qu'Il est rempli d'une Vie Autre, et que cette Vie est pleine de Principes qui se vivent naturellement par la foi en Lui.

Avant, je ne comprenais pas ce que disaient les écritures parce que je cherchais à les comprendre par mon intelligence humaine. C'est en cela que tout ce que je lisais ne m'attirait pas et que je ne prenais aucun plaisir à lire.

Mais il s'est fait que peu à peu, La Parole s'est elle-même révélée à moi tout naturellement, et j'eus alors de moins en moins à user de mes propres efforts pour chercher à la comprendre par moi-même.

C'est désormais la Parole qui se présentait elle-même à moi et qui se faisait connaître à moi. Tout est alors devenu peu à peu plus simple, naturel, vrai, et plaisant d'observer et de voir cette Parole, sans ne plus avoir à la "lire" par ma vue charnelle pour essayer d'obéir à une lettre écrite.

-          Aujourd'hui, je prends plaisir à vivre dans cette Liberté dans laquelle il ne se trouve aucun commandement ordonné. En Jésus-Christ, il n'y a plus aucune obligation, et c'est une grâce immense du Seigneur de m'avoir amenée à vivre naturellement et éternellement en Lui, car c'est bien en Lui que se trouve mon repos.

Oui, cela dépasse largement tout ce à quoi je croyais avant et qui me paraissait pourtant très bon à ma vue.

Désormais, lorsque je me retrouve dans ce genre de situation où je ne sais pas bien ce que je dois faire ou non, je peux voir bien plus clairement que ce n'est pas par mes œuvres que je peux être agréable à Dieu, mais que c'est par la foi seule en Lui qu'il m'a été donnée de vivre toutes choses en Lui, par Lui et selon Lui.

Il m'est donc inutile de chercher à entrer dans le royaume de Dieu en employant mes capacités humaines car cela m'est impossible.

Aujourd'hui, quand je lis les écritures, je ne me sens plus forcée, commandée, ou obligée de faire ce que je lis car par la foi, je sais à présent que toutes choses me sont données gratuitement et éternellement en Jésus-Christ, sans que je n'ai à faire quoi que ce soit pour posséder ou accéder par moi-même à ce qui est écrit.

C'est simple, car Il ne me demande que de croire en Lui, afin que ce ne soit plus moi qui cherche à faire, mais que ce soit Lui, Jésus, qui vive en moi.

En Lui, tout devient alors bien plus simple, naturel, et beaucoup plus léger.

Depuis que la loi et ses effets ont été dénoncés en moi, j'y vois beaucoup plus clairement, malgré que parfois, il arrive d'autres effets de cette loi en moi que je ne connaissais pas, ou plutôt, qui n'ont pas encore été mis en lumière en moi, qui cherchent à me séduire à nouveau.

Cependant, tout ce qui me pousse à marcher par moi-même, par mes faux concepts, ou par quelque chose en moi qui m'amène subtilement à faire réagir ma chair n'a pas lieu d'être en moi, car tout cela n'est que mensonge.

Oui, tout ce qui n'est pas La Vérité est un mensonge. Autrement dit, ce qui n'est pas La Vérité est une illusion qui ne peut que me pousser à croire en celui qui n'est pas la Vérité : Le Diable, lui, le père du mensonge.

Mais quelle grâce de me savoir à l'intérieur de Celui qui est La Vérité, par la foi qui me lie éternellement à Lui.

Oui, la Vérité c'est Christ, et toutes choses se vivent en Lui, par Lui et pour Lui.

Combien est infinie la grâce de Dieu et grande Sa bonté !

Myriam.