Témoignage de Rémi

Bonjour à toutes et à tous,

Avant toutes choses, je remercie le Seigneur Jésus qui m’a offert de vivre tout ce qui est décrit dans cette lettre, tout comme je le remercie d’avoir fait en sorte que je puisse maintenant le mettre par écrit.

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Je m'appelle Rémi et il y a longtemps, alors que j’étais très jeune, j’ai été comme rencontré par le Seigneur Jésus ; ce fut de manière personnelle et intérieure. Aussitôt, j’ai été émerveillé par ce qu’Il est, par sa nature, car je le voyais intérieurement, tel qu’Il est, empli de grâce et de vérité.
 
Il me montra qu'Il était là, au-delà de tout, et je découvris combien Il est protecteur et bienveillant.

J'étais ébahi et subjugué par la fidélité et l'attention qu'Il me montrait intérieurement, au-delà de tout ce qui est de l'ordre du visible. Ce qu'Il m'offrit de voir en Lui se plaça naturellement en moi, tant tout y était empli de beautés éternelles.

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Ensuite les années passèrent, et les principes de ce monde d'ici-bas passèrent aussi par-dessus tout ce que j'avais vu dans l'Eternel, ce qui fit que je ne me rappelais plus du tout ce que j'avais vu et vécu de si beau au commencement.

En somme, bien que j'aie vu des principes magnifiques dans l'invisible de Dieu, d'autres, bien différents et totalement contraires, avaient finalement pris le dessus, me rendant incapable de me souvenir de ce temps pourtant si précieux.

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Plus d'une vingtaine d'années se déroulèrent après cette rencontre, et, bien que j'eusse oublié complètement ce moment, ce temps bien spécial, la fidélité de Dieu, elle, ne cessa pas pendant toutes ces années. Je m'en suis rendu compte plus tard.

En effet, à l'occasion de mon travail, je fis la rencontre de quelques personnes qui travaillaient dans une société de "commerce équitable", et c'est à ce moment-là que j'entendis des gens me parler de leur croyance pour la première fois.

Intérieurement, je n'étais pas du tout attiré par la religion et par ce que l'on me racontait parfois, mais par contre j'étais très attiré par Jésus-Christ.

J'ai alors commencé à lire les écritures, et l'Eternel m'attira à Lui au travers de Jésus-Christ. Plus je découvrais tout ce que Jésus avait fait, plus je commençais à croire en Lui.

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Un beau matin, alors que je marchais pour aller au travail, je voyais Sa présence bienveillante. En apparence je marchais sur un trottoir, mais en vérité je me tenais en Lui dans sa présence, empli de joie.

Un lien se créa ainsi entre Dieu et moi et je trouvais désormais mon plaisir en Lui. Je recevais son bonheur et sa joie simplement par la foi en Lui, et son désir que je vive uni à Lui s'inscrivit naturellement en moi.

Ce fut pour moi comme la toute première fois, ne me rappelant plus du tout ma première rencontre que j'avais vécue étant tout jeune.

Après toutes ces années à vivre sans Dieu, j'ai été tellement heureux, alors, de découvrir une vie toute autre ; celle que le Seigneur Jésus m'offrait si simplement depuis toujours ! Il avait été toujours là, mais je ne le voyais pas.

Désormais, j'étais intérieurement dans son bonheur, et je ne cessais pas d'être étonné de son existence et de sa présence. Je me demandais aussi si les gens savaient que Dieu est là, vivant au-delà de l'apparence de ce monde. Oui je me demandais si le monde savait combien l'Eternel est merveilleux ; alors je parlais naturellement de Lui aux gens, désirant ces mêmes choses pour eux.

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Puis, très rapidement, et sans même m'en rendre compte, la nature de ce que je vivais commença à changer. Malgré ce que j'avais vu et vécu en Jésus de si beau, je n'avais pas réellement compris ce qui m'avait alors été offert de si précieux intérieurement, et qui m'avait lié à Lui.

En parallèle de ce que je vivais intérieurement, je recevais aussi des enseignements du monde religieux de la petite assemblée dont faisaient partie quelques personnes que j'avais rencontré.

Cette petite communauté avait pour coutume de pratiquer des cultes pour Dieu et d'écouter les enseignements qui y étaient donnés par plusieurs d'entre eux. Comme j'étais tout jeune dans la foi, c'était l'occasion pour ces personnes de m'apprendre toutes les choses qui se font dans la religion.

Alors que j'apprenais les enseignements, ainsi que la pensée collective qui régissait leurs actions, il se passa une chose que je ne savais pas : Un levain imperceptible s'infiltra en moi. Ce levain ne se voyait pas, mais, très rapidement, j'en vins à ajouter des règles de vie et des pratiques diverses à l'intimité que Dieu m'avait offert de vivre librement en Lui.

Mon regard ne fut plus alors vers mon Seigneur seulement, ni vers les merveilles qu'Il me montrait intérieurement, mais il était désormais tourné vers ce qui était bienséant de "faire et de ne pas faire".

Des pratiques diverses s'immiscèrent alors entre Dieu et moi et ce fut désormais au travers de diverses pratiques que je cherchais à profiter de sa présence. Elles devenaient même obligatoires, car on m'enseignait que c'était au travers de ces pratiques que l'on est agréable à Dieu.

Ainsi, par le seul "principe d'obligation" qui est lié à la "lettre seule", principe d'obligation dont j'étais incapable de saisir l'origine, mon regard fut subtilement détourné de la foi ; la foi selon Dieu. Oui, mon regard était désormais fixé sur mes actions, ainsi que sur les pratiques ; pratiques qui devenaient en moi une nouvelle nécessité pour m'entretenir avec Dieu, Lui qui pourtant m'avait offert l'intimité gratuite, par la foi seule en Lui.

Romains 7.9 : Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus.

Oui, c'est exactement cela que j'ai vécu.

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Oui, alors que je vivais tout naturellement par la foi seule en Jésus qui m'offrait de voir et de vivre en Lui, il arriva que je fus séduit par le commandement ; commandement qui s'immisçait un peu partout dans les enseignements que j'entendais, et qui, finalement, me détournèrent de la vie en Jésus et me fit périr, spirituellement-parlant.

Oui, par un levain invisible, plus rien ne fut dans le domaine du don gratuit qu'était ce Jésus par lequel je vivais alors. Non, je ne vivais plus par ce que le Seigneur me donnait de voir et de vivre librement en Lui, mais je marchais désormais au rythme des enseignements, des cultes, et des activités prescrites.

Je n'étais en rien méfiant car on était tous très sincères ; tout ce que l'on pratiquait avait une apparence extérieure de piété, mais les prescriptions religieuses, établissant des coutumes, des règles, des habitudes et des pratiques diverses me firent marcher de manière subtile, non plus par la foi en Jésus, mais par l'obligation contenue dans des commandements dispensés, remplaçant alors totalement la Vie intérieure que le Seigneur m'avait toujours offert gratuitement.

Oui, mon être intérieur, qui avait, en toute gratuité, reçu de découvrir la Vie d'en haut par la foi en Jésus, se retrouva enfoui par une sorte d'obligation qui s'imposait à moi au travers de l'enseignement de la lettre seule.

Le naturel divin en moi fut alors étouffé, et désormais je cherchai la présence de Dieu par la persévérance dans des pratiques comme la louange, la prière, les enseignements, les études et tant d'autres choses.

La connaissance de la personne magnifique de Jésus ne fut plus alors le cœur de toutes choses, mais subtilement ce furent des traditions et des coutumes qui prirent toute la place.

Bien que personne ne m'avait jamais prêché la loi de Moïse à proprement parler, j'en étais pourtant rendu à être sous le même principe d'obligation ; j'étais donc sous loi.

La magnifique relation que je vivais en Jésus ne devint plus qu'une marche "avec" Jésus.

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Alors ce ne fut plus du tout le Fils, Celui qui me présentait au travers de Lui les choses qu'Il m'offrait de vivre librement ; Celui qui m'apportait en même temps avec Lui Sa Vie, celle qui faisait que j'étais toujours vivant, spirituellement-parlant. Au contraire je périssais ; je périssais au rythme des ordonnances dans lesquelles "Dieu était désormais censé se manifester, tel un représentant de spectacle".

J'en vins ainsi à marcher par moi-même et par mes propres œuvres, tout en comptant seulement sur Jésus pour "m'aider" à faire beaucoup de choses, censées faire se manifester Celui qui se donne pourtant gratuitement, mais intérieurement.

Oui, quelque chose de très subtil m'avait volé ce que j'avais reçu. A peine avais-je été rencontré par Jésus que la vue de la lettre seule m'ôta ce que j'avais reçu intérieurement.

Dans mon quotidien, les mots étaient bien là, l'apparence était bien là, et je persévérais dans beaucoup de choses qui m'avaient été présentées comme des "dons" ; des "choses" qui me donnaient un semblant de vie ; mais dans ces choses il n'y avait plus la vie spirituelle et intérieure que seul Dieu offre à quiconque vit en Lui.

Oui, il y avait bien une imitation de vie ; mais c'était tout.

Au fil du temps, j'acceptai ainsi le fait de quémander la vie divine, celle qui pourtant m'avait été donnée depuis toujours.

Le venin qu'est le levain m'envahissait toujours plus dans mon quotidien, et tout ce qui provenait de la vie intérieure était comme paralysé et moi. J'étais devenu un imitateur de la vie de Jésus, imitateur selon ce que l'on me présentait de Jésus dans la lettre écrite.

Jésus avait fait "comme ceci" ou "comme cela", alors je me devais de bien faire comme Lui…

La lettre prescrivait de "faire" ceci ou de "faire" cela, alors il fallait que je le fasse pareil.

Galates 5:9  Un peu de levain fait lever toute la pâte.

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Je cherchais ainsi à m'améliorer, à changer, et je faisais beaucoup d'efforts par moi-même.

Je sentais bien un malaise intérieur, mais je n'en comprenais, ni le sens, ni la cause, car je ne pouvais pas identifier ce malaise intérieur ; j'étais incapable d'en saisir sa sombre origine.

Parfois, la forme ou l'ordre des choses que l'on pratiquait changeait un peu, me redonnant un semblant d'espoir, mais le problème de fond demeurait.

Je me suis alors mis à étudier beaucoup plus d'enseignements provenant d'assemblées différentes, et même de plusieurs fédérations.

Je me suis inscrit à des cours de théologie.

Puis j'ai suivi des programmes de formation.

J'ai participé à des conférences, à des "week-ends église" et à "des camps chrétiens".

Oui, je me suis engagé dans beaucoup de choses, apprenant beaucoup d'enseignements et m'y consacrant entièrement. Mais hélas, tout ce que j'entendais était ensemencé du même levain imperceptible qui enchérissait et renforçait toujours de plus belle cette notion "d'accomplissement d'œuvres", et surtout de persévérance dans ces propres actions envers Dieu, comme si c'était par les actions ou les pratiques religieuses que l'on obtenait la Vie.

En fait, tous les enseignements que je recevais étaient subtilement empreints de toute une liste de commandements ; commandements qui ne procédaient aucunement de la foi mais qui, au contraire, me conduisaient à marcher par eux ; ce qui, bien sûr, éloignait de moi, toujours plus, la Vie véritable qui est par la grâce du don de la foi en Jésus-Christ.

Avec tout cela, non seulement je restais aveugle, mais en plus j'avais "appris comme il faut" tout ce qu'il fallait pour être un bon conducteur d'aveugles. C'était grave !

La liste de mes devoirs s'accumulait encore, car avec tout ce que je savais maintenant, il fallait désormais que je convertisse les gens, que je sois un leader, que je forme des disciples, et la liste était longue, et lourd le poids sur mes épaules.

Il est vrai que les divers enseignements que j'entendais parlaient toujours de la grâce de Dieu, mais ils dissimulaient en eux-mêmes un esprit de loi, bien caché à l'intérieur.

Oui, le mélange constant de la foi, qui elle est divine et salutaire, avec la persévérance de l'homme dans ses propres actions pour pouvoir perdurer dans la vie éternelle, devint ma norme, ôtant alors la simplicité d'un cœur selon Dieu ; un cœur qui se repose simplement sur ce que l'Eternel dit de Lui dans Son Evangile, et qu'Il présente au travers de son Fils.

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La vie en Dieu est pourtant si simple et si naturelle par la foi en Jésus…

Oui, Jésus nous dit bien son joug est doux, et son fardeau léger.

Mais tout avait été inversé. Ce n'était plus la vie de Jésus qui était l'auteur de toutes choses en moi, mais c'était par des œuvres que je cherchais la vie de Dieu, Lui qui se donne à tous gratuitement !

Dans ce contexte je ne me rendais pas compte que ce que "le Seigneur l'Esprit" m'avait permis de voir et de vivre par la foi en Lui au tout début, était désormais comme mort et enfoui sous un évangile altéré ; évangile altéré par l'esprit de loi et son enseignement des choses apparentes et mensongères qui viennent de la "lettre seule", c'est-à-dire sans l'Esprit de Jésus.

J'en étais rendu alors à être hors de Jésus, et je cherchais à "m'approcher de Lui" ; bien que mon Père, Lui, m'offre en Jésus de vivre librement en Lui, c'est-à-dire en son Sein.

Je "faisais des prières" ; prières qui se voulaient toujours plus longues, afin de produire une intimité avec Lui ; alors que mon Père éternel, Lui, offre toute son intimité par la foi en son Fils.

Je m'efforçais continuellement d'améliorer ma vie, de supprimer mes défauts et de combler mes manquements, alors que mon Père céleste donne de vivre par Sa Vie d'en haut, celle qu'Il m'offre gratuitement par son Fils.

Je cherchais à connaître la lettre afin d'être conforme à elle, alors que le Seigneur l'Esprit, Lui, donne de "voir le Fils au travers des Ecritures".

Je cherchais à être agréable à mon Père et à m'approcher de Lui en l'adorant par mes chants, alors que Lui offre de vivre en Jésus continuellement, dans une adoration éternelle en toute liberté, par la foi seule en Lui.

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La barrière entre la religion et la vie Divine en Jésus est si fine, si trompeuse… J'étais enfermé dans le monde de l'illusion, mais avec la certitude de savoir et de vivre.

Ce fut quelque chose de terrible, car tous les enseignements que je recevais m'éloignaient de plus en plus de Jésus, mais me donnaient en même temps l'illusion que ce que je pratiquais était juste et noble pour ma "marche chrétienne".

Je fus ainsi "dans la fosse" pendant un long temps…

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Ce n'est que quelques années après que des enfants de Dieu me présentèrent le véritable Evangile de Dieu, celui qui concerne "son Fils".

J'étais alors dans une grande pauvreté spirituelle ; mais pourtant j'étais persuadé, -par l'orgueil-, de "tout savoir" ; tout comme j'étais persuadé de "vivre dans ce qu'il fallait", tant l'enseignement de la lettre seule et les pratiques religieuses sont aveuglantes.

Lorsque l'on me parla de l'évangile de Dieu, les mots que l'on me disait semblaient être les mêmes que j'avais toujours utilisés ; mais pourtant, plus on discutait, plus tout prenait un autre sens. Les écritures m'apparaissant alors comme un ensemble cohérent formant un tout ; et aussi une pensée qui faisait un à travers toutes choses.

En fait on m'annonçait l'Evangile éternel de Dieu. (Romains 1: 1)

Les écritures ne m'étaient plus présentées selon l'écrit seul, mais elles me furent présentées pour révéler un sens bien plus haut et bien plus grand que ce que j'avais entendu jusque-là. J'ai pu voir alors les principes vivants de Jésus ; les principes vivants de Celui qui m'a tant aimé et qui m'a tout donné d'avance. Alors j'ai reconnu de nouveau Celui qui se présentait à moi.

A présent je voyais bien la différence. Ce n'était plus un évangile mélangé avec des pratiques et de la théologie biblique que l'on me présentait, mais on me parlait bien de Jésus Lui-même, et cela "dans l'éternel".

Oui il s'agissait bien de "principes divins dans l'éternel de Dieu en son Fils" que je pouvais admirer, ainsi que toute son Œuvre parfaitement achevée qui me fut présentée.

Alors, la foi qui m'avait été donnée au commencement se reposa de nouveau sur Jésus-Christ Lui-même, ce qui détourna mon regard de ma condition humaine, de mes œuvres mortes et des principes de ce monde, pour les porter vers Lui seul.

Ce ne fut plus "l'état de pécheur", celui qui est tant prêché avec cette accusation constante, celle qui m'obligeait à "aller vers Dieu", mais ce fut, à la vue de ces merveilles de bonté, que je fus attiré à Lui, comme cela le fut au commencement.

J'ai ainsi vu que la conversion n'était pas vivante en l'homme par sa demande de pardon, mais que la conversion selon Dieu est un état intérieur donné gratuitement d'en-haut, et qui passe par la vue de sa bonté et de sa grandeur.

Romains 2:4  Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance?

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Il y a eu malgré-tout beaucoup de résistances en moi-même, car bien que je désirais vivre en Jésus, dans sa grâce, et non plus "avec sa grâce", j'étais en même temps complètement pollué par les enseignements mensongers de la lettre et qui provenait d'un l'esprit de loi ; esprit de loi qui cherchait à me faire accomplir tant de choses par mes propres forces; esprit de loi qui donnait pleine puissance a une autre loi qui lutte contre la loi de l'entendement (Romains 7:21)

C'est à cause de ces choses qu'il y eut un conflit en moi. En effet, mon entendement était devenu captif par le sens de la "lettre seule", celle qui m'avait été tant et tant prêchée. Impossible de s'en sortir s'il n'y a pas une aide qui vienne de l'extérieur ; une aide de Dieu.

Oui, terriblement, l'esprit de loi que j'avais reçu au travers de tant de choses sinueuses, m'avait profondément conditionné à vivre par "le commandement" ; commandement qui me poussait à faire et à faire encore "tant de choses", comme si c'était au travers de mes pratiques et de mes efforts que j'étais agréable à Dieu ou que j'étais lié à Lui. Je ne pouvais pas m'en douter puisque j'étais dans une assemblée "évangélique" ; endroit dans lequel ces insinuations et infiltrations ne devraient pas être.

Pourtant, la vie véritable, celle qui est intérieure, ne se trouve pas par "ce qui se pratique extérieurement en tant que devoir", mais bien dans ce que le Seigneur l'Esprit nous offre de voir et de vivre intérieurement. Alors, -et alors seulement-, la vraie vie extérieure selon l'Esprit peut commencer.

Seulement, il fallait que toute cette nouvelle notion soit rendue vivante en moi, et pour cela il était nécessaire que je sois dépollué de l'obligation, de toutes les apparences et de toutes recherches de mérites personnels.

Il y eut ainsi un très long moment où j'ai eu la chance que l'on m'explique le sens des écritures "spirituelles", tout comme le sens de ce que Jésus exprimait par ses Paroles, afin que je puisse recouvrer la vue intérieure des choses d'En-Haut. Il a fallu du temps pour que je comprenne ce que Jésus est venu relever, réellement ; tout comme ce qu'il est venu vraiment dénoncer, afin de sauver "ce qui était perdu".

Luc 19:10  Car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu (et non pas "ceux").

Oui, Jésus est venu sauver ce qui était de Lui en moi, et qui avait été perdu.

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Les merveilles de l'Eternel, la Magnificence et la grandeur de sa vie me sont devenues de plus en plus visibles au travers de Jésus. Les yeux de mon cœur se sont alors ouverts, et j'ai pu voir véritablement qui parlait réellement au travers de Jésus. J'ai alors pu voir au travers même du Fils, mon Père éternel, qui se présente et se propose à quiconque croit en son Fils.

J'ai ainsi reçu la simplicité de Celui qui s'était présenté intérieurement à moi et qui avait toujours été là, au-delà de toutes les apparences, et sur la seule base de la foi, recevant par là son intimité, sa présence.

Les yeux de mon cœur, découvrant le sens de la lettre "selon l'Esprit", ont reçu de voir que j'étais en Lui, dans Ses merveilles, depuis toute éternité.

Esaïe 29:18  En ce jour-là, les sourds entendront les paroles du livre; Et, délivrés de l'obscurité et des ténèbres, Les yeux des aveugles verront.

Et tout cela par la présentation de Jésus-Christ, non selon la lettre mais selon le sens spirituel de la lettre.

Alors, Jésus ne fut plus "mort seulement pour mes péchés", mais je fus rendu moi-même bénéficiaire de cette mort en Lui ; et si maintenant je vivais, c'était en Lui, au travers même de sa propre vie de résurrection.

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Ce ne fut pas la croyance en une "connaissance apprise", qui me permit d'accéder à cela, mais ce fut bien par la vue éternelle de ces choses "en Lui".

Il n'y eut plus alors "d'action extérieure préalable de ma part" pour accéder à quoi que ce soit, mais ce fut seulement la vie intérieure et intime de Jésus qui produisit toutes choses en moi, étant rendu un avec mon Sauveur et Seigneur par la foi seule en Lui.

Je vis alors, au travers de ce que je vivais, l'immense intimité et la parfaite unité que Jésus a, avec son Eglise. Eglise qui n'avait alors en moi, absolument plus rien à voir avec tout ce qui est apparent et mensonger mais qui est tant répandu.

En voyant intérieurement les principes du royaume de Dieu, j'ai pu aussi comprendre que la compréhension de la lettre seule que l'on enseigne tant, ôte totalement toutes les "merveilles de Dieu" qui sont pourtant visibles en Jésus-Christ.

Oui la traduction de la lettre seule, vole toute la gloire de Dieu, bien qu'elle en donne une parfaite illusion par ce qui est apparent.

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La foi en Jésus me donna alors de voir au travers de Lui-même la vérité par laquelle j'ai reçu sa vie et sa liberté, afin de vivre désormais par Lui en moi, car même si je vis encore dans la chair pour un temps, ce n'est plus par moi-même que je vis, mais bien par une toute autre vie qui a pris place, une vie qui est la Sienne.

Galates 2:20  J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi.

Oui, Jésus offre de vivre dans tout ce qu'Il est par la foi en Lui. Il offre Sa Vie, Vie intérieure et véritable qui n'est en rien comparable avec toutes ces pratiques d'ici-bas ou efforts quelconques qui viennent de l'homme, quand bien même il se voudrait religieux.

Aujourd'hui encore, je découvre intérieurement, jour après jour, toute l'ampleur de sa grâce et de sa bonté et de son Œuvre.

Son école m'apprend et me transforme intérieurement toujours plus, afin de vivre en Lui cette vie d'En-Haut qui m'apprend toujours à le connaître, Lui, qui me lie à Lui en toutes choses.

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Je ne remercierai jamais de trop mon Père céleste, qui m'a offert par tout cela de pouvoir désormais dire en vérité que "c'est par la foi seule en Jésus-Christ qu'Il m'a donné gratuitement Sa Vie".

Rémi B.

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